Les étudiants de l’Institut garderont du professeur du Bois le souvenir d’un homme passionné. Passionné par sa matière, mais également par l’enseignement. Ses séminaires, toujours très fréquentés et animés, étaient imprégnés de son enthousiasme pour ses thèmes favoris ; de l’Union européenne, particulièrement s’il était question de marchandages et de compromis, à l’Amérique Latine ou de la criminalité internationale aux enjeux liés aux changements démographiques.
Le professeur du Bois ne dissociait jamais le professionnel de l’humain. Ainsi, il n’hésitait pas à partager avec ses étudiants les expériences faites au cours de ses nombreux voyages, mais aussi l’impression que lui avait laissée la rencontre avec l’un ou l’autre de ses amis ou connaissances. D’ailleurs, il expliquait que le rôle d’un professeur était aussi celui d’un mentor qui soutient ses étudiants, dans les hauts et les bas qu’ils peuvent rencontrer tout au long de leur parcours académique.
Ceci explique certainement le nombre important d’étudiants qui venaient le voir chaque semaine lors de ses heures de réception. Et l’on ne repartait jamais de son bureau rapidement, même si la file de ceux qui attendaient encore ses conseils était longue.
En effet, le professeur du Bois ne lésinait pas sur son temps quand il s’agissait de communiquer à ses étudiants sa passion de mille choses et surtout sa permanente volonté d’aller de l’avant. Il ne manquait pas l’occasion de les encourager à terminer dans les meilleurs délais leurs recherches et leurs travaux – tout comme il était lui-même toujours soucieux de mener à bout le manuscrit du moment.
Il est difficile de croire qu’un homme si plein de vie ne soit plus parmi nous. Alors que tant d’étudiants perdent leur mentor, leurs pensées sont avec sa famille et avec ses proches.
Katrin Milzow
doctorat, histoire et politique internationales
HEI Echo, No 36, Automne 2007