Le Pulliéran, spécialiste de l’histoire suisse et européenne, était professeur à l’Institut des Hautes Etudes Internationales de Genève.
Il avait un sourire généreux qui suscitait tout de suite l’empathie, et un regard qui exprimait son appétit de la vie. La brusque disparition du Pulliéran Pierre du Bois, professeur d’histoire et de politique internationales à l’Institut des Hautes Etudes Internationales (HEI) à Genève, constitue un choc pour tous ceux qui l’ont aimé et connu. Il est décédé samedi dernier, peu après son retour de la piscine de Pully, où son épouse Irina et lui aimaient nager.
Distingué, d’une grande culture, toujours prêt au débat intellectuel, Pierre du Bois était un spécialiste de l’Europe du XXe siècle. Son intérêt pour l’histoire de la Suisse a fait de lui l’auteur d’ouvrages marquants sur la guerre du Sonderbund, le relations entre Alémaniques et Romands, la Suisse et le défi européen.
Neuchâtelois d’origine, Pierre du Bois a grandi à Pully. Il a obtenu deux licences (Lettres et Sciences politiques) à l’Université de Lausanne. Auteur d’une thèse sur Drieu la Rochelle, il a enseigné au Gymnase de Chamblandes, avant d’être nommé professeur à l’Institut d’études européennes de l’Université de Genève puis à HEI. Pierre du Bois a présidé les Rencontres Suisses. Il était aussi bibliothécaire du Cercle littéraire de Lausanne. Passionné, il avait acquis une notoriété au-delà de nos frontières. A 64 ans, Pierre du Bois, qui avait fait voeu de professer jusqu’en 2010, caressait encore de nombreux projets.
24 Heures, 27 juin 2007